Le point sur le sport adapté en France

Le sport adapté est destiné aux personnes ayant un handicap mental ou psychologique. Ce qui leur permet de pratiquer une activité physique adaptée à leurs capacités et limites individuelles. Les règles et règlements du sport sont assouplis et adaptés à ces personnes. En France, 1 300 clubs sportifs donnent l’occasion à des personnes en situation de handicap mental ou psychique de participer à des activités de loisirs ou à des compétitions. Dans cet article, explorons le concept de sport adapté.

Le sport adapté : un sport pour les personnes avec un handicap mental ou intellectuel

Les sports adaptés sont conçus pour les personnes qui présentent des déficiences intellectuelles et/ou des problèmes de santé mentale. La déficience intellectuelle signifie une capacité réduite à comprendre certaines informations et à acquérir de nouvelles compétences, ce qui entraîne des difficultés à penser et à communiquer.

Un handicap mental est le résultat d’une maladie mentale comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire, qui affecte la capacité à utiliser les facultés intellectuelles. Les personnes éprouvent des difficultés à accomplir les activités quotidiennes, à comprendre les autres et les situations sociales.

Pour les personnes qui sont suivies par un établissement spécialisé, l’inscription à un club de sport adapté peut se faire sans paperasse supplémentaire. Cependant, pour ceux qui ne sont pas suivis, un médecin doit certifier que le sportif a des difficultés au quotidien, avant qu’il ne puisse s’inscrire dans un club de sport adapté.

Crédit Photo: Berk Aktas via Pexels

Le sport adapté : des règles plus souples

Un accompagnement spécifique est nécessaire pour les personnes en situation de handicap afin qu’elles puissent pratiquer un sport. Marie-Paule Fernez, directrice technique nationale de la Fédération française du sport adapté (FFSA), qui compte environ 60 000 adhérents, explique que « l’entraîneur doit partir de l’individu, de ses capacités et de ses limites pour construire sa pédagogie. » Lors de l’entraînement, elle ajoute qu' »il est important de donner une seule consigne à la fois, d’observer si elle est comprise, de démontrer plutôt que d’expliquer. »

Environ 1 300 clubs sportifs en France accueillent des personnes présentant un handicap intellectuel ou psychique. Il s’agit dans la plupart des cas d’associations rattachées à un établissement médico-social dédié à un public handicapé mental. Il existe également des sections spécifiques au sein des clubs « ordinaires ».

Les clubs sportifs adaptés proposent des activités motrices (jeux d’équilibre, parcours) aux personnes lourdement handicapées, ainsi que différents sports (athlétisme, judo, natation…) à celles qui peuvent pratiquer des activités sportives codifiées. Dans ce cas, les objectifs ainsi que les logiques des jeux sont les mêmes que dans les sports classiques. Seules les règles changent et sont plus adaptées à la compréhension des sportifs.

Le sport adapté : plusieurs catégories de compétition

En athlétisme, certaines catégories de coureurs peuvent prendre le départ des courses debout plutôt que dans les starting-blocks. Au basket, les reprises de dribble sont tolérées, à la discrétion de l’arbitre. Lors des compétitions, la réglementation autorise que les entraîneurs soient plus près des joueurs.

En France, les sportifs sont classés en trois catégories : AB (handicap lourd), BC (moyen) ou CD (léger). Une telle catégorisation permet une « compétition dans l’équité et la sécurité », selon Marie-Paule Fernez de la FFSA. Il faut savoir qu’avant de participer à un quelconque championnat, chaque sportif doit entamer une procédure de classification. Une telle démarche se fait via un questionnaire que deux personnes de l’entourage du sportif doivent remplir. Ce questionnaire évalue les difficultés de la personne sur quatre domaines, à savoir, la motricité, la socialisation, la communication et l’autonomie.

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