Covid-19 : la peur des immunodéprimés

Les immunodéprimés sont les personnes qui sont peu réceptives aux vaccins. Ce sont elles qui paient le plus lourd tribut à la pandémie. Ces personnes vivent chaque jour avec la peur d’attraper le Covid. Malheureusement, malgré les précautions qu’ils prennent, les immunodéprimés finissent  parfois par attraper le virus et à atterrir en salle de réanimation. Ce sont les malades greffés, les transplantés, les cancéreux, les dialysés ou encore ceux qui doivent prendre des médicaments affaiblissant leur système immunitaire. Ils sont 300 000 environs en France. L’apparition des différents variant du virus n’ont rien arrangé à leur situation. Focus sur la vie de ces immunodéprimés et de leur angoisse.

Quels sont les problèmes des immunodéprimés avec le Covid ?

Les vaccins sont inefficaces

Les immunodéprimés comme Delphine Blanchard, une greffée du rein qui a besoin de dialyse vivent avec l’angoisse d’être contaminés par le virus. Le plus grand problème de ces personnes c’est que les vaccins sont inefficaces sur elles. Delphine a déjà reçu quatre doses, mais elle avoue que ça n’a pas marché et que les médecins ont arrêté de lui injecter des doses supplémentaires.  Les vaccins existant jusqu’à maintenant n’apportent pas d’anticorps pour les 30% des immunodéprimés. C’est ce que souligne Yvanie Ceillé, fondatrice d’une association de patients atteints de maladies rénales quand elle explique que même si des anticorps sont produits chez ces patients, la protection des vaccins reste bien inférieure.

Un taux de mortalité élevé chez les personnes immunodéprimées

Si jamais les personnes immunodéprimées sont contaminées, le risque de mortalité est très élevé. En effet, le taux peut être de 15 à 20%. Même si ces immunodéprimés font tout pour ne pas être contaminés, ce sont eux qui occupent le quart des lits dans les salles de réanimation des hôpitaux à case du Covid. Les associations des personnes souffrant de maladies rénales comme l’association France Rein ont haussé le ton dans une tribune du JDD pour appeler le président Emmanuel Macron à faire tout son possible pour protéger les personnes les plus fragiles.

Les traitements préventifs sont peu nombreux

Pour les personnes fragiles comme les immunodéprimés, l’accès aux traitements préventifs reste difficile. En effet, selon Eric Buleux, président de la fédération Transhépate, une fédération des transplantés de foie, les personnes immunodéprimées sont orientées vers des anticorps monoclonaux. Or cette pratique est très compliquée. En effet, certains traitements préventifs de ce genre comme le Ronapreve ont été jugés trop lourds par beaucoup d’hôpitaux. De plus, la plupart de ces traitements ont perdu de leur efficacité face au nouveau variant Omicron.

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Crédit Photo: SHVETS production from Pexels

Quelles sont les solutions possibles ?

Augmenter la vaccination

Selon Alain Fischer, la sécurité des personnes fragiles comme les immunodéprimés dépendent des autres. Il est donc important que les citoyens se fassent vacciner par solidarité pour protéger ces personnes fragiles. Par ailleurs, les associations de malades immunodéprimés souhaitent qu’il y ait une prise en charge intégrale des masques FFP2 qui protègent mieux du virus que les masques chirurgicaux. En effet, les masques FFP2 coûtent plus cher. Enfin, si certains patients comme Jean-Marc Charrel, un greffé recevant un traitement immunosuppresseur, disent répondre aux vaccins, ils sont inquiets face à Omicron.

Et du côté des nouveaux traitements ?

AstraZeneca a mis en place un nouveau traitement par anticorps : l’Evusheld. Ce traitement est prometteur et selon les associations des malades, il doit être mis en place rapidement. Pierre Foucaud, président de l’association Vaincre la mucoviscidose, va encore plus loin en prônant les soins à domicile comme le cas dans certains pays comme l’Angleterre.

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